Parler de soi
est l'occupation,
dans l'économie de
la réputation
où les tons des palettes
superposent en compresses
Des litres de grumeaux
sous des tonnes de tendresse
Souvent je me demande
que faut-il faire
pour retrouver au corps
le goût profond
tenace
des souvenirs,
arrière-goût
qui ne s'efface,
baiser soyeux gravé
dans la mousse de
mes entrailles.
Celui-ci est vraiment un excellent texte. C'est toujours plus difficile de dire ce qui plaît que ce qui ne plaît pas mais je vais essayer.
Tu arrives à utiliser un vocabulaire original (en poésie) sans que ce soit un vocabulaire compliqué à comprendre, ça passe bien et ça sonne bien (et comme j'y lis, "où les tons des palettes [...] sous des tonnes de tendresse" a le rythme d'alexandrins, cependant je concède en voir un peu partout, et ça dépend de "tonnes"), le plus important restant que tu dis quelque chose, mais ça va avec. La mousse des entrailles me met très mal à l'aise (c'est très bien) et je me soupçonne d'avoir compris initialement l'image de travers mais je garde comme ça parce que ça me plaît.
Merci !!! C'est trop de compliments mais je suis content de voir que le plaisir que j'ai pris à l'écrire et à le relire s'est répercuté chez quelqu'un d'autre.
Je l'aime bien celui-là, ça me donne envie de l'envoyer à une revue ou autre appel à texte (je fais très rarement ça)
Franchement, vas-y! C'est quelque chose que je galère à faire aussi alors que c'est super valorisant quand ça marche