Framaman đ
La question importante c'est: mais lequel est en train de se faire baffer?
Maintenant il y a deux prides dans la majorité des grandes villes, celle pour les libéraux et celles pour les radicaux.
C'est triste mais c'est toujours comme ça, les mouvements populaires finissent cooptés par la bourgeoisie. C'est bien de faire manif à part, faut pas leur donner de part de terrain, sinon ils bouffent tout et étouffent les luttes.
Ah bon, dans quelles villes par exemple...?
C'est pas le cas Ă Rennes, ni Ă Nantes, ni Ă Bordeaux, ni Ă Lyon, ni Ă Marseille...au faite je connais aucune ville dans laquelle c'est le cas.
Peut-ĂȘtre regarder https://fr.wiktionary.org/wiki/Pride_radicale et j'ai vu passer des occurences Ă Paris, Bordeaux, Reims (dans 3 jours), Marseille et puis je me suis arrĂȘtĂ©e puisque manifestement ça existe
Dans tous les cas, les prides combattent la droite et l'extrĂȘme droite, Ă de rares exceptions prĂšs visiblement, mais je vois mal comment on peut qualifier de "libĂ©rales" les prides "classiques", encore moins dire que la majoritĂ© des prides le sont.
Bah exemple le plus parlant, une pride qui autorise un char de la police est un échec complet d'intersectionnalité, et accessoirement montre une absence totale de compréhension des luttes queer d'aujourd'hui comme de leur histoire, malaisant pour une orga queer.
Heureusement cet exemple prĂ©cis a eu un effet concretâŻ: ça a provoquĂ© des remous au sein de l'orga de la pride parisienne, qui a changĂ© de position sur ce sujet (et sur d'autres). Aujourd'hui ils sont beaucoup plus clean et moins universalistes utopistes. Mais ça n'empĂȘche que pour en arriver Ă avoir un char de flics dans une pride, faut avoir eu le cerveau complĂštement bouffĂ©.
Toutes les orgas n'évoluent pas dans le bon sens comme ça, de ville en ville c'est différent.
C'est vrai oui, je comprends mieux ce que tu veux dire
Câest pas le cas Ă Rennes, ni Ă Nantes
Rennes et Nantes sont des villes trĂšs queer et militantes, donc pas besoin de pride alternative lĂ -bas
ni Ă Bordeaux
ni Ă Lyon
ni Ă Marseille
je connais aucune ville dans laquelle câest le cas
C'est le cas dans toutes les grandes villes oĂč la pride Ă Ă©tĂ© cooptĂ©e par les libĂ©raux.
à Lille, ça tourne à la violence. La pride "officielle" est organisée par les commerçants de la ville, elle est limite de droite, infestée de TERF, et interdi les drapeaux palestiniens. En parallÚle, la pride radicale se fait gazer et tabasser par les flics.
à Paris, la pride radicale anticapitaliste devient chaque année plus grande, et continue à grandir alors que la marche des fiertés "officielle" s'est pourtant améliorée sur les sujets intersectionnels. Un article sur cette manifestation.
Tu associes la majoritĂ© des Pride dans les grandes villes Ă des Prides de droite (puisque libĂ©rales), en prenant comme argument le fait qu'il y ait des Pride plus radicales dans ces mĂȘmes villes... puis tu prends l'exemple d'une Pride infestĂ©e de TERF pour justifier tes propos.
Les Pride que tu appelles "libĂ©rales" sont juste de gauche, absolument pas libĂ©rales ou de droite, et les Pride radicales sont plus proches de l'extrĂȘme gauche.
J'ai aussi du mal Ă voir oĂč tu vois l'infestation des bourgeois dans l'organisation des Pride, mis Ă part Ă Lille visiblement, mais ça n'en fait pas une majoritĂ©.
Hein�
Je crois qu'on parle de choses différentes.
Par "libéral" j'entends pas le libéralisme économique mais l'opposition au radicalisme, la consensualité politique, les partisans de la modération. C'est à dire le sens politico-culturel du mot, pas le sens économique du mot. Au sein des mouvements queer, depuis une vingtaine d'années, il y a une séparation forte qui s'est crée entre les courants libéraux (recharche d'une intégration des queer dans la société actuelle) et radicaux (rejet de la société et demande de transformation profonde). Les deux courants ont leur mérite, et peuvent s'entendre sur divers sujets.
Des personnes peuvent aller faire les deux types de prides oui. Vu que la police refuse gĂ©nĂ©ralement de donner un permis aux deux pour avoir lieu simultanĂ©ment, elles ont lieu des jours diffĂ©rents, donc rien empĂȘche de faire les deux. Toutefois, il y a des gens qui refusent catĂ©goriquement de participer Ă l'une ou Ă l'autre. Dans beaucoup de grandes villes, le problĂšme est que chaque annĂ©e la marche des fiertĂ©s "officielle" devient de plus en plus dĂ©politisĂ©e, voit d'un mauvais Ćil l'antiracisme, laisse trop de place aux discours borderline, laisse de la place aux entreprises dans les cortĂšges, en somme se fait coopter et devient un produit du capitalisme arc-en-ciel.
Oui, les prides ont toutes des slogans contre l'ED et contre le racisme. Ăa ne les empĂȘche pas de faire le travail de la droite lorsqu'elles invisibilisent les militants intersectionnels, particuliĂšrement antiracistes, en s'appropriant leur lutte pour la museler et la transformer en truc tout mou. C'est pour ça qu'il y a des prides radicales. C'est ce qui se passe systĂ©matiquement avec les mouvements militants qui manquent de radicalitĂ©. Le premier qui me vient Ă l'esprit est Touche pas Ă mon pote, qui Ă©tait contre l'ED tout en mettant en avant une façon de penser "on se fait tous des bisoux et le racisme va disparaitre" qui a eu au final un effet nĂ©gatif sur les luttes antiracistes en invisibilisant totalement les militants dĂ©coloniaux qui en Ă©taient Ă l'origine.
Des exemples concrets de prides libĂ©rales/radicales incompatiblesâŻ:
- Ă Paris, l'Inter-LGBT, qui organise la marche des fiertĂ©s "officielle", donnait une place centrale aux chars sponsorisĂ©s, a mĂȘme autorisĂ© un char de la police nationale, relĂšgue les revendications politiques Ă l'arriĂšre du cortĂšge
- à Lyon, la CIGaL, qui organise la marche des fiertés "officielle", exclut les cortÚges antiracistes et/ou pro-palestiniens
- à Marseille, la police et des banques sont présentes dans les cortÚges de la marche des fiertés "officielle"
- à Toulouse, les pancartes anti-flic et anti-capitalistes créent des grosses tensions avec l'orga (pas encore de séparation mais ça ne saurait tarder)
- Ă Lille, le choix des chars pour la marche des fiertĂ©s "officielle" est carrĂ©ment fait par les commerçants de la ville, ça devient abusĂ©, c'est pour ça qu'ils font une contre-manif non autorisĂ©e le jour mĂȘme, peu importe si ça veut dire gazage et rĂ©pression
Je viens de comprendre qu'on ne parle effectivement pas de la mĂȘme chose concernant le terme "libĂ©ralisme".
Effectivement, je comprends mieux et c'est plus concret avec ces exemples-lĂ .
Je me demande quand mĂȘme si ces exemples ont forcĂ©ment un lien avec le fait qu'il y ait une pride radicale, car Ă Nantes et Rennes, il y a aussi effectivement des prides plus radicales depuis un moment, sans pour autant qu'il y ait eu de frictions Ă ma connaissance pour les prides "classiques".
à Rennes comme à Nantes la grosse différence est que la pride radicale n'est pas en conflit avec la pride "officielle". Il y a des désaccords idéologiques forts, mais pas au point que ça soit une contre-manifestation comme ça l'est à d'autres endroits.
Je vois oui !
Vivement qu'il n'y ait que des prides radicales alors đ
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